
Alors que certaines personnes disent au revoir à l’été, nous attendons l’arrivée de foires nationales comme l’Exposition nationale canadienne (ENC) et l’Exposition nationale du Pacifique (ENP), avec les offres culinaires que cela implique. L’an dernier, nous avons découvert la gaufre de l’Action de grâces du restaurant Fran’s à l’ENC – une combinaison de tradition canadienne et de cuisine réconfortante. Cette année, nous savons qu’ils ont des boulettes de poutine et une banane royale qui nous rappellent quelque chose que nous avons découvert au Japon et qui se nomme « B-kyu gurume ». Apprenez-en plus sur la tendance délicieuse et peu coûteuse qui se répand dans le monde une bouchée à la fois.

La cuisine japonaise évolue. Au Canada, il est déjà bien loin le temps où « cuisine japonaise » était synonyme de sushi. Au Japon, la gastronomie semble finalement être sortie de l’ombre des étoiles Michelin et du « kaiseki », ce repas traditionnel à plusieurs services. Cependant, cela ne veut pas dire qu’un pays renommé pour sa cuisine est en faillite gastronomique. En fait, c’est tout le contraire.

Il y a déjà plusieurs années que le « B-kyu gurume » (gourmet de catégorie B) a pris son envol. La parenthèse est un peu trompeuse. B-kyu ne veut pas dire qualité moindre. Cependant, il ne faut pas chercher l’éclairage d’ambiance ou les serveurs hautains. Une bonne partie de l’attrait du B kyu gurume tient au fait qu’il a délaissé les prétentions de la cuisine A-kyu haut de gamme. Les gourmets sont ainsi libérés des entraves dorées inhérentes à la réputation de la cuisine japonaise. La croissance de la popularité du mouvement a donné naissance à des magazines spécialisés et à des émissions de télé et même à d’importants festivals culinaires.

De quoi s’agit-il?
Selon Japan Times, le B-kyu est « une cuisine maison bon marché, issue de traditions culinaires locales ». « Chacun a sa propre définition, dit Koji Yamamoto, le propriétaire du Yakko Izakaya d’Osaka. Pour moi, le B-kyu, c’est une nourriture soul. Elle doit être savoureuse, bon marché et faite d’ingrédients de qualité. Ce qui me plait le plus dans le B-kyu, c’est de pouvoir créer du neuf en intégrant des mets d’autres cultures à notre cuisine traditionnelle. Plusieurs pays ont ainsi contribué à de nouveaux mets. »

Au fond, le B-kyu ressemble beaucoup à une approche alimentaire qui fait fureur au Canada depuis quelques années : une nourriture un peu plus recherchée, bon marché et joyeusement réconfortante. Shinji Yamaguchi a passé plusieurs années à manger de tout au Japon. Aujourd’hui, il gère un étal de rue Gushi à Toronto. Selon lui, il importe de s’amuser et de se faire plaisir : « B-kyu gurume est simple, on le mange goulûment, c’est bon—comme la malbouffe! »

Écrit par Nelson Tam. B-Kyu Gurume a été publié dans le Numéro 7 du Magazine Scion. Pour en lire plus, visitez scion.ca/magazine
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