Saturday, August 22, 2015

B-Kyu Gurume

Alors que certaines personnes disent au revoir à l’été, nous attendons l’arrivée de foires nationales comme l’Exposition nationale canadienne (ENC) et l’Exposition nationale du Pacifique (ENP), avec les offres culinaires que cela implique. L’an dernier, nous avons découvert la gaufre de l’Action de grâces du restaurant Fran’s à l’ENC – une combinaison de tradition canadienne et de cuisine réconfortante. Cette année, nous savons qu’ils ont des boulettes de poutine et une banane royale qui nous rappellent quelque chose que nous avons découvert au Japon et qui se nomme « B-kyu gurume ». Apprenez-en plus sur la tendance délicieuse et peu coûteuse qui se répand dans le monde une bouchée à la fois.

La cuisine japonaise évolue. Au Canada, il est déjà bien loin le temps où « cuisine japonaise » était synonyme de sushi. Au Japon, la gastronomie semble finalement être sortie de l’ombre des étoiles Michelin et du « kaiseki », ce repas traditionnel à plusieurs services. Cependant, cela ne veut pas dire qu’un pays renommé pour sa cuisine est en faillite gastronomique. En fait, c’est tout le contraire.

Il y a déjà plusieurs années que le « B-kyu gurume » (gourmet de catégorie B) a pris son envol. La parenthèse est un peu trompeuse. B-kyu ne veut pas dire qualité moindre. Cependant, il ne faut pas chercher l’éclairage d’ambiance ou les serveurs hautains. Une bonne partie de l’attrait du B kyu gurume tient au fait qu’il a délaissé les prétentions de la cuisine A-kyu haut de gamme. Les gourmets sont ainsi libérés des entraves dorées inhérentes à la réputation de la cuisine japonaise. La croissance de la popularité du mouvement a donné naissance à des magazines spécialisés et à des émissions de télé et même à d’importants festivals culinaires.

De quoi s’agit-il?

Selon Japan Times, le B-kyu est « une cuisine maison bon marché, issue de traditions culinaires locales ». « Chacun a sa propre définition, dit Koji Yamamoto, le propriétaire du Yakko Izakaya d’Osaka. Pour moi, le B-kyu, c’est une nourriture soul. Elle doit être savoureuse, bon marché et faite d’ingrédients de qualité. Ce qui me plait le plus dans le B-kyu, c’est de pouvoir créer du neuf en intégrant des mets d’autres cultures à notre cuisine traditionnelle. Plusieurs pays ont ainsi contribué à de nouveaux mets. »

Au fond, le B-kyu ressemble beaucoup à une approche alimentaire qui fait fureur au Canada depuis quelques années : une nourriture un peu plus recherchée, bon marché et joyeusement réconfortante. Shinji Yamaguchi a passé plusieurs années à manger de tout au Japon. Aujourd’hui, il gère un étal de rue Gushi à Toronto. Selon lui, il importe de s’amuser et de se faire plaisir : « B-kyu gurume est simple, on le mange goulûment, c’est bon—comme la malbouffe! »

Écrit par Nelson Tam. B-Kyu Gurume a été publié dans le Numéro 7 du Magazine Scion. Pour en lire plus, visitez scion.ca/magazine

Tuesday, August 18, 2015

Le « Cyrious Report » : Des moments excitants à Trois-Rivières

Pour la troisième ronde de Formula Drift Canada, l’équipe et moi sommes allés dans les rues de Trois-Rivières, là où des gens coursent depuis 1967! Se déroulant pendant deux semaines en août, le Grand Prix de Trois-Rivières accueille plusieurs disciplines incluant NASCAR et World RallycrossRX et, pour la première fois, une compétition de drift avec FD Canada.

Les rues de Monaco ont inspiré la piste et même si elle semblait avoir deux virages sur papier, elle était assez difficile. D’abord, la piste est entièrement bordée de murs de béton, donc il n’y a absolument aucune marge d’erreur. Ensuite, nous n’avions que deux séances d’essais de 30 minutes, ce qui ne nous donnait pas la chance de faire des changements et nous obligeait à être au bon niveau dès le départ. Heureusement, nous avons pu marcher sur la piste la veille de la compétition, ce qui m’a permis d’avoir une idée de ce dont j’aurais besoin pour tirer le maximum de chaque tour d’essai.

Ma première course d’essai a été excellente! Je me suis immédiatement senti confortable avec la piste, j’ai placé la voiture là où elle devait être, et je l’ai sentie très rapide tout au long du parcours! Nous n’avons eu qu’un tour dans cet essai de 30 minutes en raison d’un accident, mais j’ai été satisfait de ma performance. Pour la prochaine séance, j’ai été en mesure de faire deux bons tours, ce qui m’a permis de me sentir confiant pour la compétition des 16 meilleurs.

Contrairement aux autres événements de FD Canada cette année, il n’y avait pas de qualifications. Ils ont plutôt utilisé les points du championnat pour déterminer l’ordre des 16 meilleurs. Aussi, en raison des contraintes de temps du GP3R, il n’y avait pas de « course supplémentaire » demandée par les juges, il fallait donc tout faire à chaque occasion pour obtenir la faveur des juges. La bataille des 16 meilleurs s’est déroulée pendant deux jours, avec la première moitié le vendredi et le reste de la compétition le samedi.

Comme j’étais le numéro un au niveau des points du championnat, je me suis qualifié premier et j’ai été jumelé à Jo Thiffault. J’ai d’abord pris la tête avec un bon tour, mais Jo a fait quelques erreurs en voulant se maintenir. Au tour suivant, Jo a ralenti plus que ce à quoi je m’attendais à l’entrée, m’obligeant à me redresser pendant une seconde, mais j’ai réussi à suivre son rythme jusqu’à la fin de la course. Ce fut très serré, mais les juges m’ont accordé la victoire!

Pour la bataille suivante, je devais affronter Tomy Boisvert-Bellemare. Nous nous étions déjà affrontés dans le cadre de FD Canada. Connaissant Tom, je savais qu’il allait tout donner que ce ne serait vraiment pas facile. J’ai pris la tête en premier et fait une course parfaite! Tom était à une distance de deux longueurs de voiture derrière sans pouvoir se rapprocher. Au tour suivant, j’ai été capable de combler l’écart et j’ai remporté la victoire.

Ensuite, parmi les 4 finalistes! Je devais me mesurer à Martin Langlois, un pilote très bon et très agressif. J’ai d’abord pris la tête, j’ai réalisé un excellent tour et Martin s’est maintenu à environ trois longueurs de voiture en ne faisant que quelques erreurs mineures. Cela signifiait que mon tour suivant devait être parfait. Nous avons pris le départ et, dans le premier virage, je me suis trompé de vitesse, mettant la voiture en cinquième plutôt qu’en troisième. Instantanément, Martin m’a distancé de quatre longueurs de voiture. J’ai essayé de combler l’écart, mais je n’ai pas réussi et martin a remporté la victoire. J’ai su que plusieurs d’entre vous criaient « une course supplémentaire » sur Periscope! J’ai discuté avec les juges par la suite et ils auraient été d’accord pour demander une course supplémentaire n'eût été des circonstances.

À la fin, avec ma qualification en première place, j’ai terminé l’événement au troisième rang! Mais ma journée n’était pas encore terminée. Après la compétition, les 3 meilleurs pilotes de l’événement devaient faire des courses démo avec Vaughn Gittin Jr. et Dean Kearny. Mieux encore, j’ai été assez chanceux pour faire un tour avec Yves Lévesque, le maire de Trois-Rivières! Nous avons eu beaucoup de plaisir et le maire a beaucoup apprécié, tout comme la foule!

Donc, après trois rondes excitantes de FD Canada, je termine au premier rang des pilotes qualifiés en vue de la Ronde mondiale finale en septembre à St-Eustache! J’ai aussi appris que je suis officiellement le « Pilote de l’année » de FD Canada.

Le prochain défi pour nous est le FD Pro2 au Texas. Nous ferons quelques changements sur notre transmission pour éviter les erreurs de changement de vitesse et réglerons d’autres petits détails mais, dans l’ensemble, je suis extrêmement satisfait du rendement de ma Scion FR-S cette saison!

Merci beaucoup pour votre appui!

Saturday, August 8, 2015

Le « Cyrious Report » : Tout un week-end

Nous venons de revenir de la deuxième ronde de Formula Drift Canada et quelle ronde ce fut! Elle a eu lieu à l’un de mes circuits préférés – l’Autodrome de Montmagny.

Se déroulant durant le week-end, les essais et les qualifications se sont tenus le samedi avec la compétition principale le dimanche. Ce qui est bien d’un événement de 2 jours, c’est qu’on a beaucoup de temps pour trouver le réglage idéal pour que notre voiture soit juste à point.

L’Autodrome de Montmagny est un ovale de « stock car » classique avec une section irrégulière au centre de la piste. La partie la plus difficile de cette piste est de sortir du premier virage relevé avant d’entrer à l’intérieur. Avec un virage aussi serré, il faut probablement passer de 100 km/h à 50 km/h pour atteindre le premier point. Lorsqu’on le fait correctement, on peut attaquer le deuxième virage avec beaucoup de vitesse, et c’est ce que j’ai fait à chaque fois durant les essais! Aucune autre voiture derrière ma FR-S ne pouvait rivaliser avec nous après le premier point. Dès que nous franchissions cette étape, je mettais la voiture en quatrième vitesse pour attaquer le deuxième virage, avec les Yokohama qui laissaient sortir de la fumée derrière la FR-S! Malgré la météo, les essais se sont très bien déroulés. Nous avons fait quelques ajustements sur la voiture et trouvé de nouvelles façons d’obtenir plus d’adhérence, ce qui fait que la voiture était très rapide tant sur chaussée sèche que mouillée.

Les essais se sont déroulés sur une piste mouillée, mais nous y étions préparés et je me sentais très confortable pour faire du drift sur une surface glissante. En tant que leader, j’étais le dernier à partir. J’ai fait ma course avec une bonne vitesse, franchi tous les points et placé la voiture dans toutes les bonnes zones et je me suis qualifié deuxième. En passant, je suis très satisfait de mes qualifications cette saison, je me suis classé parmi les 3 premiers à chaque événement!

Dimanche, nous avions environ 3 heures d’essais avant le début de la compétition. Nous avons pris une bonne partie de la matinée pour ajuster notre réglage en fonction des conditions sèches. Nous avons fait quelques changements et, dans l’ensemble, j’étais assez satisfait de la voiture. La seule chose qui manquait était un meilleur rapport dans le premier virage, comme j’étais sur le limiteur pour la plus grande partie, mais notre embrayage était parfait pour le reste de la piste et la FR-S était extrêmement rapide avec beaucoup d’adhérence!

Nous sommes entrés dans les 16 meilleurs contre Tomy Boisvert-bellemare. Tomy et moi nous sommes affrontés plusieurs fois, c’est un pilote très calme et constant, et il est aussi très bon en tandem serré. J’étais le premier à prendre la tête, et j’ai reproduit le même tour que j’avais fait tout le week-end. Tomy a bien fait derrière moi, mais il n’a pas été en mesure de rivaliser avec ma vitesse dans la deuxième partie de la piste. Durant mon tour suivant, je suis resté collé près de lui tout au long de la course et j’ai eu une bonne sensation devant la foule en attendant le résultat des juges. Dès que j’ai arrêté la voiture, un des officiels m’a informé qu’il y avait des flammes qui s’échappaient de mon pare-chocs – ma voiture était en feu! Avant même que je puisse sortir de ma voiture, Tomy était là avec un extincteur dans les mains, et il a rapidement éteint le feu. Si vous regardiez la diffusion en direct sur Periscope, je suis certain que vous étiez aussi impressionné que moi et cet incident a vraiment démontré l’esprit sportif qui règne dans le monde du drift. Je ne remercierai jamais assez Tomy pour son aide! Une fois le feu éteint, nous avons appris que j’avais remporté la ronde, ce qui nous laissait environ 25 minutes pour faire remorquer la voiture, l’inspecter et la réparer. Finalement, c’était une conduite sur le turbo qui était desserrée, causant ainsi une fuite d’huile et, par la suite, le feu. Nous l’avons resserrée, installé un nouvel ensemble de Yokohama Advan, puis nous étions prêts pour la prochaine bataille.

Dans les 8 meilleurs, je devais me mesurer à Marin Guilbault. Marin est un bon pilote ontarien qui est sur la scène Pro-Am depuis maintenant environ 4 ans, et il tente de passer pro depuis 2 ans. J’avais le sentiment que cette bataille ne serait pas très jolie. J’ai d’abord pris la tête pour ensuite conduire en derrière. Malheureusement, lorsque j’ai ralenti dans la zone de freinage, Marin m’a frappé et causé quelques dommages sur le côté de ma FR-S. J’ai réussi à garder le contrôle de la voiture et j’ai continué ma course. Au tour suivant, Marin a vraiment manqué un rapport et après avoir vu sa voiture se retrouvé à l’extérieur du virage, j’ai vu qu’il n’était plus dans la course et que j’avais gagné cette bataille. Direction les 4 premiers…

Nous avions environ 10 minutes pour inspecter la voiture et la réparer suite à l’impact avec Marin. Quelque chose dans la suspension arrière avait été touché, parce qu’on pouvait voir que l’alignement n’était pas à point au niveau de la roue arrière gauche, mais la prochaine course devait commencer sous peu et nous n’avions pas le temps de remplacer les bras ni de réaligner la voiture. Nous avons fait ce que nous avons pu et nous étions prêts à affronter Alex Gosselin. Comme il avait bien fait tout au long du week-end, nous nous attendions à toute une bataille. J’ai d’abord pris la tête, faisant tout ce que j’avais fait précédemment durant le week-end, mais cette fois-ci, ma FR-S n’a pas ralenti comme je l’espérais et elle s’est retrouvée dans le gravier à l’extérieur du virage, gâchant ce tour à coup sûr. Pour le tour suivant, nous avons tout donné pour obtenir une « course supplémentaire » de la part des juges. J’ai pris l’initiative et je suis resté à environ un pied de sa porte tout au long du premier virage! En arrivant dans la zone de freinage, je le suivais de près, mais il a ralenti un peu plus que ce à quoi je m’attendais, ce qui a brisé mon rythme. J’ai tenté de repartir en force, mais au troisième essai, l’un des essieux arrière a lâché, ce qui ne m’a laissé qu’une roue motrice, mettant ainsi fin à mon week-end.

Dans l’ensemble, ce fut tout un week-end et, au final, je suis toujours en première position au niveau des points du championnat. Nous allons réparer notre Scion FR-S et reviendrons en force pour la Ronde 3 de Formula Drift Canada à Trois-Rivières!

Merci pour votre appui!